1. Biographie et émotions...
  2. Discographie
  3. Images

Comme disait David Lynch lors d'une interview, "Ce n'est pas le créateur qui est intéressant mais la création" et je pense qu'il a tout à fait raison dans la majeure partie des cas. Pourtant, je n'ai pas réussi à réfréner le désir d'en savoir plus sur Endraum, leur musique me touchant si profondément, j'avais déjà l'impression de les connaître, mais je voulais en être sûr. Je préférais finalement être déçu que naïf mais je découvris que mes présomptions étaient justes, qu'il n'y avait pas de place pour le mensonge dans leur démarche et que c'est bien l'essentiel d'eux même qu'ils livrent dans leur création.

SOUVENIRS

Hovi et Roman se rencontrent par hasard en 87, lors d'un festival à Francfort. Hovi jouait de la basse et écrivait les textes en anglais du groupe Crux Ansata. Roman travaillait à divers projets comme Schaum der Tage (l'écume des jours) ou Opfer der Hingabe (victimes du don de soi). Roman devint alors "keyboarder" de Crux Ansata et cette collaboration aboutit en février 89 à la sortie d'un mini LP auto-produit. Le son de Crux Ansata changea toujours plus au fil des enregistrements ce qui amena au split du groupe. Hovi et Roman continuèrent cependant à travailler sur un nouveau projet qui devait allier l'esprit de Joy Division, la mélancolie de Gustav Mahler et le lyrisme de Rimbaud (d'après leurs propres termes). Ce nouveau projet n'était pas considéré comme un groupe de musique au sens classique du terme, mais une sorte d'opéra aux facettes multiples dans lequel le théâtre et l'image seraient au même plan que les textes et la musique. Un opéra du nom d'Endraum. "Un cri au milieu d'un monde totalement commercialisé dans lequel les sentiments viennent en dernière position. Endraum défendait une idée qui essayait de tout ramener à l'origine, au sentiment le plus intime". Endraum signifie la pièce du fond ou la dernière pièce. Il s'agirait donc de ne s'occuper que des choses cachées, oubliées au plus profond de nos âmes...

AU DELA DES SONS

Endraum devient donc un concept qui entraînait naturellement tout ce qui s'ensuivit. Le fait de chanter en allemand pour être mieux compris. "Chacun comprend ce que tu veux, ce que tu essaies d'exprimer et comment tu te sens. C'est risqué car on est très vulnérable et faible". Dans ce soucis d'authenticité, il n'est donc pas étonnant qu'Endraum finisse par créer son propre label après un court passage sur Danse Macabre en 1992. "Danse Macabre était fixé en ce temps là sur Das Ich et Endraum risquait d'être mal compris. Pour le formuler autrement, le style que Danse Macabre représentait à l'époque nous semblait trop pauvre, trop dénué d'émotion".

Cette démarche sans concession amène leur musique à une lente évolution qui on s'en doute reflète leur évolution personnelle. Sans se soucier des regards extérieurs, ils introduisent des éléments qui déconcertent leurs fans de la première heure avec des rythmes trip hop ou un côté plus ambiant de leur musique. Pourtant, derrière les sons, les sentiments, les émotions, la douce mélancolie d'Endraum sont bien là. C'est leur âme que nous découvrons. C'est notre âme.

Réalisé à partir de diverses traductions de Myriam M.
Sources diverses, en particulier le site officiel d'Endraum :
http://www.endraum.home.pages.de

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Dernière mise à jour mardi 30 mai 2000 par Louis Affres